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Pour que l’embryon puisse s’implanter, la paroi de l’utérus (l’endomètre) doit être prête à le recevoir. Cette préparation inclut la décidualisation, un processus déclenché par les hormones, qui transforme les cellules de l’endomètre afin de favoriser l’accueil de l’embryon. Le laboratoire d’Éric Asselin cherche à comprendre comment les cellules survivent ou meurent au moment où l’embryon s’implante dans l’utérus, notamment durant la décidualisation.
L’une des étapes critiques après l’implantation est l’invasion contrôlée du tissu maternel par les trophoblastes, des cellules d’origine embryonnaire qui donneront naissance au placenta. L’équipe de William Pastor étudie comment certains gènes sont activés ou désactivés pour permettre la formation des trophoblastes et guider les premières étapes du développement placentaire. Carlos Reyes-Moreno s’intéresse aux dysfonctions trophoblastiques susceptibles de provoquer des complications pendant la grossesse. Les trophoblastes assurent non seulement l’ancrage de l’embryon dans la muqueuse utérine, mais aussi l’établissement d’un réseau vasculaire essentiel aux échanges entre la mère et le fœtus. Le laboratoire de Daniel Dufort, quant à lui, se penche sur la communication entre l’embryon et l’utérus tout au long de la grossesse.
Une programmation adéquate du placenta et du fœtus est essentielle à un développement fœtal harmonieux et à la prévention des complications gestationnelles. Il est maintenant reconnu que les conditions de vie avant et pendant la grossesse influencent durablement la santé de l’enfant à naître. Des facteurs comme le stress, une alimentation déséquilibrée ou l’exposition à des substances toxiques peuvent perturber l’implantation de l’embryon et le développement précoce du placenta, entraînant une programmation défavorable du fœtus. Ces perturbations augmentent le risque de maladies à long terme, telles que le diabète, l’obésité ou les troubles neurodéveloppementaux. L’équipe de Sophie Petropoulos cherche à comprendre comment les conditions ex vivo, comme celles utilisées en procréation assistée, peuvent modifier très tôt l’activité des gènes et des molécules dans les premières cellules embryonnaires.
Toute perturbation des processus d’implantation peut compromettre la poursuite de la grossesse. Des anomalies précoces peuvent entraîner des fausses couches spontanées ou des grossesses môlaires, caractérisées par un développement placentaire anormal en l’absence d’un embryon viable. L’équipe de Rima Slim cherche à identifier de nouveaux gènes impliqués dans les grossesses môlaires récurrentes et les fausses couches à répétition. L’équipe de Maritza Jaramillo étudie les mécanismes par lesquels l’infection à toxoplasme perturbe le fonctionnement du placenta et affecte le développement fœtal.
Parmi les complications de la grossesse, la prééclampsie représente un syndrome complexe qui menace la santé de la mère et du fœtus. Pour améliorer la prise en charge des femmes atteintes de prééclampsie, l’équipe de Julie L. Lavoie développe des outils permettant un diagnostic précoce de cette pathologie.
À ce portrait des recherches menées sur l’implantation et la grossesse s’ajoute le travail de l’équipe de Cathy Vaillancourt, qui explore comment certains facteurs environnementaux – comme le stress, la dépression, les médicaments ou les contaminants – peuvent affecter le fonctionnement du placenta et nuire au développement du fœtus. Son équipe s’intéresse particulièrement à la sérotonine et à la mélatonine, deux hormones produites par le placenta, qui jouent un rôle essentiel dans le développement du cœur et du cerveau du fœtus. Elle étudie aussi comment ces effets peuvent varier selon le sexe du bébé, et développe des modèles innovants, comme le placenta sur puce, pour mieux comprendre les conséquences à long terme de ces expositions sur la santé mère-enfant.