Toxicologie

La toxicologie est la science qui cherche à comprendre comment certaines substances, comme des produits chimiques ou biologiques, peuvent nuire à la santé des êtres vivants, et comment on peut détecter ces dangers et s’en protéger. Au sein du RQR, plusieurs chercheurs s’intéressent aux mécanismes biologiques par lesquels l’exposition à des substances toxiques compromet la fertilité, le développement embryonnaire ou la production animale.

L’infertilité masculine, en particulier, constitue un indicateur sensible des effets néfastes de l’exposition à des produits chimiques. Les travaux de recherche de Géraldine Delbès visent à comprendre comment l’exposition à des substances médicales ou environnementales, survenant lors de périodes critiques du développement, peut perturber la fertilité masculine et modifier l’héritage épigénétique transmis aux générations suivantes. Daniel Cyr étudie les effets des nanoplastiques, issus de la dégradation des plastiques présents dans l’environnement, sur la fertilité masculine. Les travaux de Bernard Robaire se concentrent sur les effets des substances toxiques environnementales sur la reproduction masculine et sur le vieillissement de l’appareil reproducteur.

La recherche menée par Sarah Kimmins s’intéresse à la manière dont le régime alimentaire et les substances toxiques présentes dans l’environnement peuvent affecter la santé des parents, mais aussi celle de leurs enfants. Son laboratoire cherche notamment à comprendre comment certaines substances, comme des médicaments ou des polluants, peuvent nuire à la fertilité des hommes et influencer l’information transmise aux enfants, en particulier lorsque l’exposition survient à des moments sensibles de la vie.

L’équipe de Cathy Vaillancourt étudie les effets du stress prénatal maternel, de la dépression, des médicaments pharmaceutiques et des toxines chimiques sur la fonction placentaire, afin de mieux comprendre si certaines substances peuvent être dangereuses pour le développement du bébé, en causant des malformations ou d’autres effets délétères.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques, naturelles ou synthétiques, capables d’altérer le fonctionnement du système endocrinien, entraînant ainsi des effets néfastes sur la santé reproductive. Présents dans de nombreux produits du quotidien – cosmétiques, contenants plastiques, jouets, etc. – ils sont désormais reconnus pour leur capacité à réduire la fertilité masculine et à augmenter le risque de développement de certains cancers. L’équipe d’Isabelle Plante cherche à déterminer les effets de l’exposition aux perturbateurs endocriniens sur le développement de la glande mammaire et sur le cancer du sein.

Les substances médicales administrées aux animaux d’élevage, ou encore présentes dans l’alimentation ou l’eau, peuvent s’accumuler dans les écosystèmes et avoir des effets néfastes sur la santé des animaux et des humains. Le laboratoire de Véronique Ouellet s’intéresse aux enjeux liés à la qualité de l’eau dans les fermes laitières et à ses répercussions sur la santé animale et les performances des troupeaux.

Christopher Price étudie les effets des toxines environnementales, comme les mycotoxines sur la santé animale. Son équipe a démontré qu’une toxine souvent présente dans l’alimentation des animaux, appelée DON, nuit au bon fonctionnement des cellules importantes pour la reproduction chez les vaches.

La complexité des études toxicologiques est accentuée par le fait que plusieurs contaminants environnementaux agissent à faibles doses, souvent de manière synergique. L’équipe de Xianming Zhang se consacre à l’étude des sources, des processus et des impacts des contaminants organiques sur l’environnement. Elle développe des modèles pour mieux comprendre comment ces polluants se déplacent dans les milieux, comment les humains et les animaux y sont exposés, et quels effets ils peuvent engendrer sur la santé.

Dans ce contexte, la toxicologie environnementale offre un cadre scientifique essentiel pour comprendre les interactions entre les contaminants et les systèmes reproducteurs. Elle s’inscrit dans une approche « Une seule santé », intégrant la santé humaine, animale et environnementale, et soutient le développement de stratégies de surveillance et de prévention adaptées aux nouvelles réalités écotoxicologiques.

Isabelle Plante, PhD

Professeure titulaire, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

axe de recherche 2

  • Biologie cellulaire
  • Biologie du développement
  • Cancers des systèmes reproducteurs
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
  • Toxicologie

Daniel Cyr, PhD

Professeur titulaire, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

axe de recherche 2

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biologie moléculaire
  • Infertilité
  • Toxicologie

Xianming Zhang, PhD

Professeur associé et co-directeur, Centre for Research in Molecular Modeling, Université Concordia

axe de recherche 4

  • Biologie moléculaire
  • Toxicologie

Sarah Kimmins, PhD

Professeure agrégée, McGill University

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biologie du développement
  • Épigénétique
  • Toxicologie
Geraldine-Delbes

Géraldine Delbès, PhD

Professeure agrégée, INRS-Centre Armand Frappier-Santé biotechnologie

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Épigénétique
  • Infertilité
  • Toxicologie

Cathy Vaillancourt, PhD

Professeure titulaire, INRS-Centre Armand Frappier

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction femelle
  • Biologie du développement
  • Implantation et grossesse
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
  • Toxicologie

Christopher Price, PhD

Professeur titulaire, Université de Montréal

axe de recherche 1

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction femelle
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
  • Santé animale
  • Toxicologie
Bernard Robaire

Bernard Robaire, PhD

Professeur James McGill, McGill University

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Infertilité
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
  • Toxicologie