Biologie de la reproduction mâle

La biologie de la reproduction mâle constitue l’un des domaines centraux en sciences de la reproduction. Dès la conception, notre sexe biologique est déterminé par nos chromosomes sexuels. Les filles ont deux chromosomes X (XX), tandis que les garçons ont un X et un Y (XY). Cependant, certaines anomalies génétiques ou variations du développement sexuel peuvent perturber le processus de détermination du sexe. Des cas d’inversion sexuelle, où un individu XX développe des caractères masculins ou, inversement, un individu XY développe des caractères féminins, constituent l’un des champs d’intérêt des équipes de Nicolas Pilon et de Robert S. Viger. Plus précisément, Nicolas Pilon étudie les problèmes reliés au sexe, comme la maladie de Hirschsprung, qui est quatre fois plus fréquente chez les garçons que chez les filles, et le syndrome CHARGE (sous-fertilité et inversion du sexe mâle-vers-femelle).

Testicule

Le testicule est l’organe central du système reproducteur masculin. Il a deux rôles principaux : fabriquer les spermatozoïdes et produire les hormones sexuelles, comme la testostérone.

La production de spermatozoïdes repose sur l’activité des cellules souches spermatogoniales (SSC), présentes dès la naissance et capables de se renouveler et de se différencier tout au long de la vie. L’équipe de Makoto Nagano explore des stratégies pour préserver cette capacité, dans le but de développer des approches de préservation de la fertilité.

À l’intérieur du testicule, les cellules de Sertoli nourrissent et accompagnent les cellules qui deviendront des spermatozoïdes, tandis que les cellules de Leydig, fabriquent la testostérone, une hormone essentielle pour que tout ce processus fonctionne correctement. Au sein du RQR, plusieurs groupes de recherche s’intéressent au fonctionnement des testicules. L’équipe d’Alexandre Boyer s’intéresse au développement et au bon fonctionnement des testicules, en particulier à la façon dont les cellules de Sertoli matures soutiennent les cellules qui deviendront des spermatozoïdes, en leur offrant un environnement stable, nourrissant et protecteur. Robert S. Viger cherche à comprendre comment certains gènes s’activent ou se désactivent dans les cellules du testicule qui soutiennent la production des spermatozoïdes, comme les cellules de Sertoli et les cellules de Leydig. Le groupe de recherche dirigé par Jacques J. Tremblay s’intéresse également au développement et aux fonctions des cellules de Leydig.

Vas efference et épididyme

Une fois produits, les spermatozoïdes immatures sont transportés du testicule vers l’épididyme via le vas efferens. C’est au cours de leur transit dans l’épididyme que s’effectue la maturation des spermatozoïdes, un processus essentiel qui leur confère la mobilité et la capacité de féconder un ovule. L’environnement épididymaire, riche en facteurs protéiques, lipidiques et enzymatiques, joue un rôle crucial dans l’acquisition de ces propriétés fonctionnelles. Les équipes de Daniel Cyr, de Sylvie Breton et de Clémence Belleannée étudient la physiologie du vas efferens et de l’épididyme. Leurs recherches ouvrent des perspectives pour le développement de nouveaux traitements contre l’infertilité masculine ainsi que pour la mise au point de contraceptifs masculins.

Prostate

La prostate est une glande du système reproducteur masculin, située sous la vessie, qui produit une partie du liquide séminal essentiel à la survie et à la mobilité des spermatozoïdes. Avec l’âge, elle peut être touchée par des maladies comme l’hypertrophie bénigne ou le cancer de la prostate. Les équipes de Clémence Belleannée et d’Étienne Audet-Walsh étudient le fonctionnement de cette glande et cherchent à développer de nouvelles approches pour traiter le cancer de la prostate.

Fonction reproductive

La capacité du spermatozoïde à féconder l’ovule dépend de transformations précises qui surviennent après l’éjaculation. L’équipe de Pierre Leclerc étudie la capacitation, un processus qui rend le spermatozoïde apte à féconder en modifiant sa membrane et son activité enzymatique. Cristian O’Flaherty et son équipe s’intéressent à la manière dont les spermatozoïdes acquièrent leur pouvoir fécondant et au rôle des espèces réactives de l’oxygène (ROS) dans ce processus. Bien que ces molécules puissent nuire aux spermatozoïdes à fortes doses, elles sont bénéfiques en faibles quantités. L’équipe explore aussi l’influence du microbiome intestinal sur la fertilité masculine.

La qualité des spermatozoïdes et leur pouvoir fécondant dépendent de l’environnement et du bon fonctionnement des organes du système reproducteur masculin. L’exposition à des substances toxiques présentes dans l’environnement ou générées par certaines habitudes de vie peut perturber la fonction de ces organes et affecter la fertilité masculine. Les équipes de Géraldine Delbès, de Sarah Kimmins et de Bernard Robaire évaluent les effets de ces facteurs sur la santé reproductive des hommes et sur la santé de leurs descendants.

Étienne Audet-Walsh, PhD

Professeur agrégé, Université Laval

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Cancers des systèmes reproducteurs
  • Régulation hormonale / Endocrinologie

Daniel Cyr, PhD

Professeur titulaire, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

axe de recherche 2

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biologie moléculaire
  • Infertilité
  • Toxicologie

Clémence Belleannée, PhD

Professeure titulaire, Université Laval

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Cancers des systèmes reproducteurs
  • Infertilité
Sylvie Breton

Sylvie Breton, PhD

Professeur titulaire, Université Laval

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Immunologie / Inflammation
  • Infertilité
  • Modèles animaux

Sarah Kimmins, PhD

Professeure agrégée, McGill University

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biologie du développement
  • Épigénétique
  • Toxicologie
Geraldine-Delbes

Géraldine Delbès, PhD

Professeure agrégée, INRS-Centre Armand Frappier-Santé biotechnologie

axe de recherche 2

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Épigénétique
  • Infertilité
  • Toxicologie
Alexandre Boyer

Alexandre Boyer, PhD

Professeur agrégé, Université de Montréal

axe de recherche 3

  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biologie du développement
  • Génétique / Génomique
  • Régulation hormonale / Endocrinologie

Makoto Nagano, DMV, PhD

Professeur agrégé, McGill University

axe de recherche 1

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biotechnologie de la reproduction
  • Infertilité

Pierre Leclerc, PhD

Professeur titulaire, Université Laval

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de la reproduction mâle
  • Biotechnologie de la reproduction
  • Infertilité
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