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Au sein du RQR, les recherches impliquant des animaux sont réalisées dans le strict respect des normes éthiques et des protocoles approuvés par des comités de protection des animaux. Ces normes assurent que les animaux sont traités avec soin, que leur utilisation est justifiée scientifiquement et que des efforts sont faits pour minimiser leur nombre ainsi que leur inconfort.
Dans le domaine de la reproduction, les chercheurs du RQR utilisent différents modèles animaux pour explorer les grandes étapes du développement embryonnaire, le fonctionnement des organes reproducteurs et les causes de l’infertilité.
Souris
La souris est actuellement l’organisme modèle le plus utilisé en recherche biomédicale. Ce modèle présente un grand intérêt pour les chercheurs, car son code génétique est très proche de celui de l’humain, avec certains gènes presque identiques entre les deux espèces.
Le laboratoire d’Éric Asselin utilise des souris génétiquement modifiées pour étudier comment certaines voies de signalisation influencent l’implantation de l’embryon dans l’utérus. Ces travaux permettent aussi de mieux comprendre certains cancers gynécologiques.
Derek Boerboom, pour sa part, s’intéresse aux signaux qui contrôlent le fonctionnement des ovaires et des testicules. Grâces aux modèles murins, son équipe a montré que des voies de signalisation comme Wnt et Hippo, connues pour leur rôle durant le développement embryonnaire, sont également importantes à l’âge adulte, notamment pour la fertilité et le développement de cancers.
Le laboratoire de Bruce Murphy utilise les modèles de souris transgéniques pour étudier le développement des ovaires.
Pour étudier les troubles du développement (notamment neurologiques) chez les enfants, l’équipe de Serge McGraw utilise des embryons de souris, des cellules souches embryonnaires et des cellules souches pluripotentes induites (iPSC) dérivées de patients, ainsi que des neurones et des organoïdes corticaux en 3D. Elle a également recours à des approches de séquençage multiomique et d’analyse bioinformatique.
L’équipe de Nicolas Pilon utilise un nouveau modèle murin découvert par hasard, qui a suscité leur intérêt pour le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une maladie qui touche les femmes et peut entraîner l’infertilité.
Pour s’attaquer à la prééclampsie, une complication dangereuse de la grossesse, Julie L. Lavoie a caractérisé un nouveau modèle murin permettant d’étudier plus précisément les mécanismes de cette maladie.
Sylvie Breton utilise des souris pour étudier le rôle de l’épididyme, un petit organe encore peu connu, mais essentiel pour la maturation des spermatozoïdes. Elle a découvert que certaines cellules de cet organe interagissent de manière directe avec les spermatozoïdes et participent à leur protection contre les infections.
Nématodes
Les nématodes, ou vers, sont également largement utilisés en recherche biomédicale. L’un des modèles classiques, le ver C. elegans, est utilisé dans les travaux de Jean-Claude Labbé, qui étudie les différentes propriétés des cellules souches germinales.
Drosophile

Jullien Flynn utilise la drosophile, une petite mouche très utilisée en recherche génétique, comme modèle pour étudier l’impact de l’ADN satellite sur la reproduction mâle et femelle. Grâce à ce modèle animal, elle explore comment l’ADN satellite influencent les fonctions reproductives.
Porc et primates non humains
Le porc est un autre modèle animal largement utilisé en raison de sa grande ressemblance avec l’humain sur les plans anatomique, physiologique et métabolique. Vilceu Bordignon développe des porcs génétiquement modifiés pour reproduire certaines maladies humaines. Son équipe utilise des technologies avancées comme le clonage et la culture d’embryons pour créer des modèles utiles à l’étude de divers troubles du développement et du métabolisme.
Karina Gutierrez et Werner Giehl Glanzner utilisent les porcs et les primates non humains dans leur recherches. Karina Gutierrez étudie les premiers stades du développement embryonnaire chez les porcs. Grâce à des techniques de modification génétique comme CRISPR/Cas, son équipe analyse le rôle de certains gènes importants dans le développement. Werner Giehl Glanzner s’intéresse à la régulation épigénétique dans le développement embryonnaire.
Nouveaux modèles
Des considérations éthiques et d'autres contraintes limitent souvent l’utilisation d’embryons humains en recherche. Dans ce contexte, il est nécessaire d’avoir recours à d’autres modèles biologiques pour faire progresser les connaissances. L’équipe de Sophie Petropoulos a ainsi développé le modèle du cochon d’Inde comme alternative pour étudier le développement préimplantatoire humain.