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Chez l’homme, les spermatozoïdes sont protégés du système immunitaire par la barrière hémato-testiculaire. Toutefois, si cette protection est altérée, notamment à la suite d’une infection ou d’un traumatisme, les spermatozoïdes peuvent être exposés au système immunitaire, ce qui peut entraîner la production d’anticorps dirigés contre eux et causer une infertilité masculine. L’équipe de Sylvie Breton a découvert que certaines cellules de l’épididyme, appelées cellules claires, jouent un double rôle : elles participent à la maturation des spermatozoïdes et à la défense immunitaire. Elles produisent notamment des chimiokines qui attirent les macrophages (cellules immunitaires), contribuant ainsi à la protection contre les infections tout en maintenant la tolérance aux spermatozoïdes.
Chez la femme, le tractus génital inférieur représente une interface critique entre l’organisme et l’environnement externe, où la protection contre les pathogènes doit coexister avec la tolérance immunitaire à des antigènes étrangers. La communauté microbienne optimale au niveau vaginal, dominée généralement par des lactobacilles, joue un rôle central dans cette dynamique. L’équipe de Karine Dufresne s’intéresse aux mécanismes par lesquels les microbes influencent la santé ou les maladies du système reproducteur féminin. Des études récentes montrent qu’une communauté microbienne équilibrée au niveau vaginal est liée à une meilleure fertilité, une grossesse à terme et une protection contre les infections. Pourtant, le rôle du microbiote vaginal et utérin reste encore peu reconnu. Mieux comprendre ce monde microbien permettra, à long terme, de développer des approches préventives ou thérapeutiques pour soutenir une bonne santé reproductive.
La compréhension des mécanismes de défense immunitaire et d’inflammation est particulièrement importante dans le contexte des infections pouvant compromettre la reproduction. La toxoplasmose congénitale, causée par Toxoplasma gondii, illustre les conséquences d’une défaillance des mécanismes de défense contre les infections à un moment critique du développement fœtal. L’équipe de Maritza Jaramillo étudie les mécanismes par lesquels l’infection à toxoplasme perturbe le fonctionnement du placenta et affecte le développement fœtal.
L’équilibre entre les réponses immunitaires pro-inflammatoires et les réponses de tolérance est également déterminant pour le succès de la gestation. L’équipe de Carlos Reyes-Moreno étudie le rôle des cytokines inflammatoires et gestationnelles dans l’inflammation et le métabolisme liés aux cancers et aux complications de la grossesse.
Par ailleurs, les effets des cellules immunitaires sur la fonction ovarienne sont de plus en plus documentés, notamment dans la régulation du cycle ovarien, la folliculogenèse et la lutéinisation. Le laboratoire de Kalidou Ndiaye s’intéresse aux effets des cellules immunitaires sur la fonction des ovaires.
Chez les espèces animales, ces mécanismes immunologiques sont également cruciaux. Par exemple, l’endométrite chez les vaches, une inflammation de l’endomètre souvent secondaire à une infection post-partum, constitue une cause majeure d’infertilité. L’équipe de Guillaume St-Jean cherche à mieux comprendre les maladies inflammatoires de l’utérus. Elle s’intéresse notamment à la voie de signalisation Hippo et à son rôle dans la fonction utérine et l’endométrite chez les vaches.