Biologie de reproduction femelle

La biologie de la reproduction femelle constitue l’un des domaines centraux en sciences de la reproduction. Dès la conception, notre sexe biologique est déterminé par nos chromosomes sexuels. Les filles ont deux chromosomes X (XX), tandis que les garçons ont un X et un Y (XY). Cependant, certaines anomalies génétiques ou variations du développement sexuel peuvent perturber le processus de détermination du sexe. Des cas d’inversion sexuelle, où un individu XX développe des caractères masculins ou, inversement, un individu XY développe des caractères féminins, constituent l’un des champs d’intérêt des équipes de Nicolas Pilon et de Robert S. Viger. Plus précisément, Nicolas Pilon étudie les problèmes reliés au sexe, comme la maladie de Hirschsprung, qui est quatre fois plus fréquente chez les garçons que chez les filles, et le syndrome CHARGE (sous-fertilité et inversion du sexe mâle-vers-femelle). Robert S. Viger s’intéresse aux facteurs pouvant être impliqués dans la réversion du sexe ainsi que dans les maladies du système reproducteur féminin comme l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques et le cancer du sein.

Ovaires

Les ovaires sont les organes du système reproducteur femelle situés de chaque côté de l’utérus. Leur mission principale est double : produire les ovules (ou ovocytes), qui sont les cellules reproductrices, et fabriquer les hormones comme les œstrogènes et la progestérone. Plusieurs chercheurs du RQR s’intéressent au fonctionnement des ovaires. Derek Boerboom étudie les voies de signalisation impliquées dans la formation des follicules (petits sacs qui entourent et protègent les ovocytes) et la préservation des ovules dans les ovaires. La dérégulation de ces voies de signalisation pourrait être impliquée dans différentes maladies du système reproducteur féminin, comme le cancer de l’ovaire, de l’utérus ou du sein.

Avant de pouvoir être fécondé, l’ovule passe par une phase de maturation dans l’ovaire. Pendant ce temps, il grossit et emmagasine tout ce dont il aura besoin pour les toutes premières étapes du développement de l’embryon. Cette croissance et cette maturation sont essentielles pour qu’un ovule puisse donner un embryon en bonne santé après la fécondation. Au sein du RQR, plusieurs laboratoires étudient différents aspects du fonctionnement ovarien : Hugh J. Clarke, Raj Duggavathi, Antony Estienne, Bruce Murphy, François Richard,Gustavo Zamberlam, Christopher Price, Teruko Taketo, Marc-André Sirard, Greg FitzHarris, Kalidou Ndiaye et Nicolas Gévry.

L’une des maladies touchant l’ovaire est le cancer de l’ovaire, qui peut être favorisé par des facteurs hormonaux, des mutations génétiques ou des influences environnementales. Les équipes d’André Tremblay et de Yojiro Yamanaka étudient les mécanismes à l’origine de ce cancer.

Hormones

La fonction des organes du système reproducteur féminin est contrôlée par les hormones. À chaque cycle, quelques follicules contenant chacun un ovule se développent sous l’effet de l’hormone folliculostimulante (FSH), produite par le cerveau. À son tour, la production de FSH est régulée par une autre hormone, la gonadolibérine (GnRH, hormone de libération des gonadotrophines). Le laboratoire de Daniel Bernard s’intéresse à la régulation de la synthèse de la FSH dans le cerveau et aux mécanismes d’action de la GnRH. Le contrôle neuroendocrinien de la fonction reproductive est aussi au cœur des recherches de Mauro Silva, qui étudie les mécanismes de régulation de la GnRH et le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).


Utérus

L’utérus, sous l’influence coordonnée des œstrogènes et de la progestérone, se prépare chaque cycle à une éventuelle implantation embryonnaire. Le laboratoire d’Éric Asselin cherche à comprendre comment les cellules survivent ou meurent lorsque l’embryon s’implante dans l’utérus ou quand l’endomètre se prépare à la grossesse. Son équipe étudie aussi ce qui se passe dans certaines maladies, notamment pourquoi certaines cellules cancéreuses de l’utérus ou de l’ovaire résistent aux traitements de chimiothérapie.

Grossesse

Pendant la grossesse, le corps de la mère s’adapte de plusieurs façons pour permettre au bébé de se développer : le système immunitaire se calme pour ne pas rejeter le fœtus, les hormones assurent le maintien de la grossesse, et les vaisseaux sanguins se modifient pour bien nourrir le placenta. Mais parfois, ces ajustements se passent mal. C’est le cas de la prééclampsie, une complication où la tension artérielle augmente et où le placenta ne fonctionne pas correctement. Cela peut mettre en danger la santé de la mère et du fœtus, et l’accouchement prématuré devient souvent le seul traitement possible. L’équipe de Julie L. Lavoie étudie les mécanismes à l’origine de la prééclampsie afin de développer de nouvelles approches thérapeutiques.

Certaines infections pendant la grossesse peuvent aussi être dangereuses pour le bébé. C’est le cas de la toxoplasmose, une maladie causée par un parasite appelé Toxoplasma gondii. Si une femme enceinte contracte cette infection pour la première fois, le parasite peut traverser le placenta et atteindre le fœtus, provoquant parfois des lésions graves au cerveau ou aux yeux. L’équipe de Maritza Jaramillo étudie les mécanismes par lesquels l’infection à toxoplasme perturbe le fonctionnement du placenta et affecte le développement fœtal.

Vagin

Le vagin abrite naturellement des milliards de micro-organismes, principalement des lactobacilles, qui forment une barrière protectrice. Quand cette communauté est bien équilibrée, elle aide à prévenir les infections, favorise la fertilité et soutient le bon déroulement de la grossesse. Ces dernières années, de nombreuses études ont mis en lumière l’importance de ces microbes pour la santé reproductive des femmes. Pourtant, leur rôle reste encore sous-estimé dans la pratique médicale. Les recherches de Karine Dufresne portent sur les liens entre le corps et les bactéries vaginales.

Glande mammaire

Enfin, le sein, l’un des organes cibles des hormones sexuelles, est au cœur des recherches sur le cancer du sein, le cancer le plus fréquent chez la femme. Le laboratoire de Nicolas Gévry s’intéresse notamment aux mécanismes impliqués dans le développement du cancer du sein triple négatif, une forme particulièrement agressive de la maladie.

Mauro Silva, MSc, PhD

Professeur adjoint, Université Laval

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de reproduction femelle
  • Comportement sexuel
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
Karine Dufrensne

Karine Dufresne, PhD

Professeure adjointe, Université du Québec à Montréal (UQAM)

axe de recherche 3

  • Biologie de reproduction femelle
  • Immunologie / Inflammation
  • Maladies infectieuses / Épidémiologie

Bernhard Payer, PhD

Group leader, Centre for Genomic Regulation (CRG)

axe de recherche 3

  • Biologie de reproduction femelle
  • Biologie du développement
  • Épigénétique
  • Infertilité

Anthony Estienne, PhD

Professeur adjoint, Université de Montréal

axe de recherche 1

  • Biologie de reproduction femelle
  • Biotechnologie de la reproduction
  • Production laitière
Gustavo Zamberlam

Gustavo Zamberlam, DMV, MSc, PhD

Professeur agrégé, Université de Montréal

axe de recherche 1

  • Biologie de reproduction femelle
  • Régulation hormonale / Endocrinologie
  • Santé animale

Maritza Jaramillo, PhD

Professeure agrégée, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

axe de recherche 2

  • Biologie de reproduction femelle
  • Biologie du développement
  • Biologie moléculaire
  • Immunologie / Inflammation
  • Implantation et grossesse
  • Maladies infectieuses / Épidémiologie
  • Multiomiques

André Tremblay, PhD

Professeur titulaire, Université de Montréal

axe de recherche 3

  • Biologie cellulaire
  • Biologie de reproduction femelle
  • Cancers des systèmes reproducteurs
  • Régulation hormonale / Endocrinologie

Nicolas Gévry, Ph.D.

Professeur, Université de Sherbrooke

axe de recherche 3

  • Biologie de reproduction femelle
  • Biologie moléculaire
  • Cancers des systèmes reproducteurs
  • Génétique / Génomique

Kalidou Ndiaye, PhD

Professeur titulaire, Université de Montréal

axe de recherche 3

  • Biologie de reproduction femelle
  • Biologie moléculaire
  • Immunologie / Inflammation
  • Production laitière
  • Santé animale
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